Fédération Régionale
de l’Aquaculture du
P
OITOU-CHARENTES
Zone de Texte:

Numéro 5 - Octobre 2004

EDITORIAL

La F.R.A.P.C. est sollicitée au niveau de la Région pour participer à différents salons. C’est ainsi que le week-end du 18,19 septembre, la F.R.A.P.C. a participé au « Comice Agricole » de Sauzé-Vaussais.

Plus récemment, le week-end du 8, 9,10 octobre se tenait le « 11ème salon des Races Poitevines » à Moncoutant. En collaboration avec la Gaule Moncoutantaise, la F.R.A.P.C. a fait découvrir l’Aquaculture Régionale.

Zone de Texte:
Le Président de la F.R.A.P.C. accueillant
J.L. POTIRON, Conseiller Général de Moncoutant ; J. GRELLIER, Vice-Président du Conseil Régional et M. BECOT, Sénateur-Maire de Moncoutant au salon.

Les aquariums mis en place, à cette occasion, ont connu un joli succès auprès des scolaires le vendredi matin. Des dégustations de produits transformés (truite, silure, esturgeon, carpe fumés, terrines d’esturgeons…) issus des producteurs régionaux ont été organisés auprès du grand public, le reste du week-end.

Un bilan des actions de la F.R.A.P.C. avec notamment les analyses d’eau réalisées sur différents étangs, la charte de qualité et les quotas de tirs cormorans est présenté dans ce bulletin.

En cette période estivale, il y a eu peu d’échanges entre les différents acteurs de la Nouvelle Loi sur l’Eau. Cependant une nouvelle version aurait été rédigée. Monsieur Louis PERRIN nous fait part de ses remarques.

La saison des pêches va commencer. Des fiches techniques sur la vidange et les amendements calciques sont proposées en collaboration avec le S.M.I.D.A.P. (Syndicat Mixte pour le Développement Aquacole en Pays de la Loire). Un point sanitaire sur la Virémie Printanière de la Carpe (V.P.C) et sur une maladie émergente, l’Herpès Virose des Carpes (H.V.C) est présenté par le Docteur Christophe MOURRIERAS.

            Le Président,
                                       J. GABORIT

 

Point sanitaire

En automne, parlons un peu de pathologie avant que le silence hivernal ne s'empare des plans d'eaux, en évoquant notamment deux maladies concernant la carpe : l'une déjà étudiée, la Virémie Printanière de la Carpe (VPC), car ce peut être aussi une maladie de l'automne, et l'autre émergente, l'Herpès Virose des Carpes (HVC), maladie en pleine expansion.

Comparaison des deux maladies

Ce sont l'une et l'autre des maladies dues à des virus et touchant préférentiellement l'espèce carpe Cyprinus carpio (races : carpes communes, koï, miroir et cuir).

Ce sont des maladies plutôt d'eau chaude, mais là s'arrêtent les similitudes. En effet, si la VPC est globalement répandue sur l'ensemble du territoire (de la Dombes à la Loire), la HVC est une maladie de découverte récente (en 1998 aux USA et en Israël) s'étendant comme une pandémie en Asie, Afrique du Sud, Moyen-Orient ou Europe (le Royaume-Uni étant particulièrement touché), avec quelques cas survenus en France cette année.

          ® conditions d'apparition de la maladie :

VPC : cette maladie, la plupart du temps inapparente, se manifeste lors du réchauffement de l'eau (à partir de 15 - 16°C) donc principalement au printemps, mais aussi en automne en phase de redoux journalier. C'est la conjonction de plusieurs facteurs qui entraîne l'expression de la clinique en présence du virus déjà installé par un déséquilibre du milieu affaiblissant le poisson (modification des paramètres physico-chimiques de l'eau -température…-, stress du poisson - sortie de l'hiver, fin d'été…).

HVC : dans ce cas, le virus n'est pas encore présent, mais sera introduit à la faveur d'échanges notamment par le commerce de poissons d'ornement (carpes koï) par lequel des poissons d'une espèce bien connue -d'origine tropicale-, porteurs d'un virus inconnu adapté aux eaux chaudes (de 20°C à 26°C avec un optimum de 23°C) vont être placés au contact de sujets sensibles de la même espèce : 15 jours sépareront l'introduction du virus du déclenchement de la maladie clinique.

          ® description de la maladie clinique

VPC : souvent inaperçue, les quelques spécimens atteints sont difficilement observables et les mortalités diffuses ; il arrive cependant qu'en phase propice pour le virus (milieu dégradé et poissons affaiblis), la mortalité explose. Les poissons présentent alors un état hémorragique (petites tâches rouges sur le tégument et à la base des nageoires, branchies décolorées avec petites zones hémorragiques) et oedémateux (exophtalmie, distension de l'abdomen) qui est suivi d'une atteinte nerveuse générale avec perte d'appétit, adynamie et perte d'équilibre.

HVC : la clinique est d'emblée spectaculaire, avec une mortalité pouvant aller jusqu'à 70 % de la population. Le comportement général est altéré (léthargie, nage anormale en surface, incoor-dination, inappétence, hyperventilation), ce dernier symptôme est consécutif à une atteinte branchiale sévère (lamelles branchiales décolorées, décollées, engluées de mucus allant jusqu'à leur nécrose). En outre, le poisson présente des tâches blanchâtres cutanées.

Mais alors, que faire ?

          ® éviter l'apparition de la maladie

VPC : il faut jouer sur les paramètres favorables à un milieu stabilisé et à un poisson en bonne santé pour éviter d'avantager le virus déjà présent dans un équilibre précaire :

milieu : connaître les constantes physico-
  chimiques du plan d'eau, prévoir des
  désinfections, des apports de fumure organique
  ou minérale,

poisson : limiter les stress (repeuplement
  inconsidéré, manipulation agressive), nourrir
  en sortie d'hiver,

HVC : comme le virus n'est a priori pas présent, il faut impérativement éviter l'introduction de poissons étrangers, surtout des espèces exotiques (carpes koï).

          ® limiter l'impact de la maladie

- une maladie virale ne se traite pas (pas de
  médicament curatif),

- la solution vaccinale fiable et pratique n'existe
  pas,

- on revient au traitement du milieu à base
  d'épandage de chaux en pleine eau :

mode d'utilisation : - prendre le pH de l'eau au matin (pH < 8), privilégier la chaux vive à fine granulométrie, prévoir 50 à 80 kg par hectare, épandre par temps sec et non venteux, recommencer si besoin 15 jours après.

Dr Christophe MOURRIERAS

Expert Aquacole,

Conseiller technique FRGDS

section aquacole Poitou-Charentes.

 

Qualité de l'eau

Un programme Qualité des Eaux a été lancé sur 4 étangs de l’Argentonnais au mois d’avril 2004. Ces étangs ont été créés avant 1750 (ils figurent sur la fameuse carte de Cassini), possèdent une superficie supérieure à 5 ha et sont alimentés pour la plupart par des eaux de ruissellement.

La production piscicole reste, dans la majorité des cas, traditionnelle avec un empoissonnement classique : carpes et gardons en majorité, brochets, tanches et perches. Les pêches ont lieu tous les ans et permettent ainsi d’assurer une gestion piscicole et environnementale et d’entretenir un patrimoine local.

La gestion piscicole de ces étangs reste encore aujourd’hui extensive : pas ou peu de fertilisation, pas d’alimentation et une mise en charge faible : 50 à 80 Kg/ha. Bien sûr, la production est peu élevée : 150 à 200 Kg/ha.

Voici les résultats des 5 analyses réalisées d’avril à septembre 2004 :

       Prélèvements

Paramètres

                       Mesures effectuées au point de vidange

 Qualité assurant une Forte productivité

 

1

2

3

4

5

6

7

   

Ammonium

0.1

0

0

0

0

   

moins de 1 mg/l

Nitrate

0-4

1

1-3

1-3

1-3

   

5 à 15 mg/l

Nitrite

0.03

0.02

0.02

0.01

0.015

   

moins de 0.05 mg/l

Phosphate

0

0

0

0

0

   

0.3 à 0.5 mg/l

pH

7-7.5

6.5-7

7-7.5

7.5-8

7.5-8

   

6.5 à 8.5

Dureté Carbonaté

71

71

89

107

107

   

80 à 110 mg/l

Dureté Totale

107

71

107

125

107

   

80 à 110 mg/l

Oxygène

8.6

9.3

8.3

8.6

8.8

   

5 à 12 mg/l

Température

13.9

15.2

18.4

20.1

19.4

   

Voir ci-dessous

Richesse Bio.
(disque de Secchi)

87

>1m

>1m

57

60

   

Entre 30 et 60 cm


Ces analyses étaient effectuées toutes les 3 semaines, les paramètres étudiés (nitrate, nitrite, phosphate, ammonium, dureté carbonaté et totale, pH, température, oxygène) n’ont pas décelé de problème mais nous devons rester vigilant, on a tous en mémoire l’été 2003.

5 étangs dans le Bocage des Deux-Sèvres et 3 en Charente ont été suivis, le bilan est le même que pour les étangs de l’Argentonnais, pas de problème au niveau des paramètres étudiés.

Un protocole expérimental a été mis en place en relation avec la D.D.A. et la D.S.V., sur un étang de la Charente portant sur l’apport de fumure organique. Cette expérimentation réalisée de juin à septembre 2004, s’est révélée intéressante car les paramètres étudiés n’ont pas évolué malgré l’apport d’une tonne de fumier de bovins. Elle sera renouvelée en 2005, en commençant plus tôt dans la saison et en augmentant les apports (objectif : 3 tonnes).



Charte de qualité

Au vu du nouveau règlement européen de janvier 2002, la traçabilité est aujourd’hui un principe acquis dans les filières agro-alimentaires. Ce concept doit être un critère nécessaire à la commercialisation. Un cahier des charges de la filière aquacole en Poitou-Charentes peut ainsi être établi avec le soutien de l’IRQUA (Institut Régional de la QUalité Agroalimentaire). Il engloberait les étapes de la production à la commercialisation.

Aujourd’hui, un groupe de travail se forme autour de l’IRQUA, comprenant un transformateur poisson d’étangs, une personne responsable d’écloserie, un vétérinaire et l’animateur de la FRAPC. Une ébauche de schéma de vie de la carpe a été proposée par l’IRQUA après avoir visité l’atelier de transformation et l’écloserie. Ce document servira ensuite à construire le cahier des charges. Une prochaine réunion est prévue au mois d’octobre pour compléter et finaliser ce schéma de vie.

A Suivre.

Voici le tableau présentant le nombre de personnes passant par la FRAPC pour l’autorisation de tirs des cormorans pour la campagne 2004-2005, ainsi que les quotas départementaux pour les piscicultures extensives (Pisci. Ext.) Et les eaux libres.

Départements

Vienne

Deux-Sèvres

Charente

Vendée

Quotas Eaux Libres

120

*

90

250

Quotas Pisci. Ext.

200

150

40

800

Nombre de personnes

5

30

30

 

* Il est rappelé que la destruction du cormoran en eau libre peut être autorisée sur les secteurs sensibles à la prédation et notamment sur les espèces de poisson à haute valeur patrimoniale.

L’arrêté ministériel du 25 août 2003 prévoyait l’attribution, pour le département des Deux-Sèvres, d’un quota maximum de 90 cormorans pouvant être détruits sur les eaux libres. Cette disposition n’a pas été utilisée dans le département. Il semblerait qu’un projet d’intervention de tirs en eau libre pour la campagne 2004-205 soit prévu au mois de novembre.

Ainsi, avant de prévoir toute intervention, il est nécessaire de localiser les dortoirs. Les gardes particuliers, les associations de pêche, les gardes pêche et chasse sont invités à signaler la présence de groupes de cormorans. Après vérification par les services de garderie de pêche ou de chasse, le tir en eau libre pourra être autorisé par arrêté préfectoral dans des secteurs précis et dans le respect du quota départemental. Les opérations seront organisées par les personnes assermentées et possédant leur permis de chasse parmi les gardes-pêche, gardes-chasse, les agents de la D.D.A.F., à raison d’une ou deux personnes de chaque organisme.

Pour la Charente, les personnes qui n’auront pas renvoyé leur compte rendu 2003-2004 à la D.D.A., se verront refuser le droit de tirs pour la saison 2004-2005.

 

Annonces

  • Sous Agrément R791161 Vends - Echange   Poissons   Carpes - Carpeaux ; Tanches - Tanchons ; Gardons ; Goujons ; Brochets Tél : 05.49.75.20.91.
  • Vends Brochets - Brochetons - Silures    Première quinzaine de novembre ,Tél : 05.49.72.13.17.
  • Un site Internet est en ligne depuis février 2004 sur l’aquaculture : www.piscicultures.com
  • Cherche à acheter sur les Deux-Sèvres un étang pour le loisir environ 1 ou 2 hectares, de préférence en Gâtine. Tél : 06.74.78.85.83.


Topo A.F.P.P.E

Contexte

Devant l’accumulation des problèmes rencontrés depuis de nombreuses années (ex : réglementation sanitaire) et le manque de représentation nationale de notre profession, il est apparu nécessaire aux pisciculteurs d’étangs de mettre en place une section professionnelle. C’est pourquoi, le 20 janvier 2003, l’Association Française des Professionnels de la Pisciculture d'Etangs (A.F.P.P.E.) s'est constituée. Elle est, depuis, adhérente à la F.F.A. (Fédération Française d’Aquaculture). L’A.F.P.P.E. est composée exclusivement de professionnels et de négociants en étangs. Elle représente donc toutes les régions piscicoles françaises. Les pisciculteurs d’ornement ont rejoint en 2004 l’A.F.P.P.E, et courant 2005, il est prévu d’y intégrer les ateliers de transformation (moyennant une modification des statuts juridiques). La présidence a été confiée à M. RELOT Philippe, pisciculteur en Loire-Atlantique et Président du Groupement des Aquaculteurs en Pays de Loire (G.A.E.D.). Le secrétariat est assuré par Melle MORAINE Emmanuelle, coordinatrice aquacole. En 2003, elle regroupait 52 adhérents, ce qui représente environ 80 % de la profession au niveau national.

Principaux objectifs

  • Défendre les intérêts économiques généraux des professionnels,
  • Faciliter les échanges avec les Ministères pour la mise en ouvre des textes de lois concernant la filière (réglementation
        sanitaire, lois pêche et eau, oiseaux piscivores, ),
  • Définir et coordonner des actions d’intérêts nationaux,
  • Travailler en partenariat avec les différents syndicats de propriétaires d’étangs.

Composition du Bureau

Président

Philippe RELOT (44)

1er Vice-Président

Vincent HENNEQUART (41)

2ème Vice-Président

Pascal HEYMANN (57)

Trésorier

Roland MALLARD (44)

Secrétaire

Jean-Pierre DARREAU (36)

Exemples d’interventions

  • Autorisation sous conditions de l’usage de l’hypophyse de carpe pour les écloseries,
  • Intervention pour que la V.P.C. (Virémie Printanière de la Carpe) ne soit pas mise dans la liste II de la réglementation
        concernant les maladies des poissons,
  • Lobbying pour enfin sortir des problèmes juridiques « Eaux libres/Eaux closes ».

Coordonnées A.F.P.P.E.

Siège administratif : chez Melle MORAINE - 3, Le Mézou - 29800 PLOUEDERN

            Tél/Fax : 02.98.20.91.85 - E-mail : info@silure.com

Siége social : chez le Président - 9, rue du Rocher - Tournoly - 44780 MISSILLAC

            Tél : 02.40.66.86.24 - Fax : 02.40.53.29.75 - E-mail : relot@online.fr



Guide de Bonnes Pratiques de gestion piscicole d’étangs

Amendements calciques


Actions des amendements calciques

Le chaulage est une mesure d’entretien et d’amélioration des étangs ayant une action variée et complexe. Cette fiche rappelle les grandes lignes des actions du chaulage évoquées dans les autres fiches du guide des bonnes pratiques.

Figure 1 : actions directes du chaulage sur l’étang

1)      Action sur le sol 

  •       Obtention d’une structure grumeleuse aérée.
  •       Accélération de la décomposition de la vase (partie organique).
  •       Diminution des risques de déficits d’oxygène.
  •       Diminution de la propagation des maladies parasitaires et bactériennes.

2)      Action sur l’eau de l’étang :

  •       Le chaulage rehausse le pH de l’eau à des valeurs plus favorables à la biologie du poisson mais aussi pour le cycle biologique des étangs (pH optimal = 6.5 à 8).
  •       Le chaulage permet d’abonder la réserve alcaline de l’étang et permet ainsi la stabilisation du pH. Les fluctuations journalières des paramètres chimiques de l'eau sont amorties, le confort du poisson est donc amélioré.
  •       Précipitation des particules organiques inertes et vivantes (phytoplancton).

3)      Action sanitaire directe

  •       Le chaulage à la chaux vive détruit les parasites des poissons enfouis dans la vase.

4) Le calcium est un facteur de croissance pour le poisson et les végétaux.

Dans un prochain numéro, il vous sera présenté les méthodes d’emploi des amendements calciques.


La vidange d'étang

Généralités

La vidange est l'ensemble des opérations ayant pour objet la mise à sec d'un plan d'eau : elle correspond donc à l'évacuation totale de l'eau de l’étang.

Elle s'effectue à quelques variantes près par trois étapes :

  •           évacuation progressive de l'eau de l'étang afin de baisser fortement le niveau d'eau permettant le regroupement des poissons dans la poêle suivi de la pêche au filet,
  •           ouverture totale du système de vidange pour permettre le passage du poisson par le tuyau de vidange et sa récupération dans la pêcherie,
  •           mise à sec momentanée de l'étang, où l'examen des fondations et la réalisation de travaux d'entretien de restauration peuvent avoir lieu. 

La réglementation de la vidange

Les vidanges périodiques des étangs de production piscicole sont réalisées généralement tous les ans ou tous les deux ans pour la récolte du poisson, souvent de façon continue depuis plusieurs siècles.

L'article 2 du décret du 27 août 1999 n° 99-736 les considère ainsi comme une activité légalement exercée mais en définissant des critères précis :

  •          avoir pour but une gestion piscicole effective,
  •          avoir été régulièrement créés ou déclarés avant le 1er janvier 2001 (d'après l'article 41),
  •          ne pas dépasser un intervalle de 3ans entre 2 vidanges successives.

Il n'est donc pas obligatoire d’aviser ou d’informer l'administration de la vidange.

Les étangs datant d’avant 1829 et créés pour la pisciculture (article L 431-7 du code de l’environnement) sont exclus du champ d’application des Loi Pêche et Loi sur l’Eau. Leur vidange est donc libre.

Si l’étang est postérieur à 1829 :

  •           l’exploitant possédant des droits fondés sur titre peut continuer à les exercer, notamment celui de vidange,
  •           l’exploitant a demandé le statut de pisciculture (Art L431-6 du Code de l’environnement) et l’autorisation prévoit la vidange.

 

Remarque : Beaucoup d’étangs piscicoles n’ont pas été référencés par les D.D.A.F. avant le 1er janvier 2001. Les propriétaires d’étangs adhèrent en minorité aux syndicats qui sont les vigies de l’information juridique, ils ont donc été peu informés du décret n° 99-736. Ces étangs devront être régularisés un jour ou l’autre. Certains départements acceptent encore le modèle de dossier utilisé par nos syndicats. D’autre part, la Nouvelle Loi sur l’Eau prévoira sûrement les modalités de cette régularisation. Nos représentants ont abordé ce problème avec les services du Ministère du Gouvernement. Vous serez tenus au courant de l’avancement de ce dossier.

Le déroulement de la vidange

La durée

La durée des opérations de vidange dépend du volume d'eau de la retenue et du débit de vidange.

La météorologie et l'alimentation en eau conditionnent également la durée de la vidange.

Le but final est de rassembler le poisson.


La période

La période conseillée est de la fin de l'automne jusqu'à la fin février. Les eaux sont alors plus froides, ce qui permet de limiter :

  •          le stress du poisson,
  •          les impacts sur le milieu récepteur.

La vidange doit s'effectuer par des températures froides mais jamais en période de gel, car cela entraîne des blessures pour le poisson. Il est préférable d'éviter les températures dépassant 10-12°.

Pour les étangs en 1ère catégorie piscicole, la vidange doit s'effectuer entre le 1er avril et le 30 novembre d'après la réglementation. Dans ce cas, il est préférable d'effectuer la vidange au mois de novembre, le printemps et l'été étant des périodes déconseillées pour la récolte.

La limitation des impacts

Pour un étang géré et vidangé régulièrement, les impacts sur le milieu récepteur sont minimes et très rapidement réversibles :

  •          le réchauffement de l'eau : il n'excède pas 1 à 1,5 °C pour une vidange en automne/hiver : l'impact est donc négligeable et surtout sans importance à cette période de l’année,
  •          l'envasement : les sédiments entraînés au début de la vidange sont rapidement dilués et entraînés en aval. Il n'y a donc quasiment pas de colmatage. Les sédiments entraînés en fin de vidange restent quasiment sur place sur quelques mètres dans le fossé de vidange et sont entraînés lors de la crue suivant le remplissage de l'étang, les zones de frayères du ruisseau aval ne sont pas atteintes,
  •          le débit s'en trouve moins modifié que par une crue même modeste telle qu’il s’en produit plusieurs chaque hiver.

La vidange doit faire l'objet d'une surveillance régulière afin de prévenir tout accident.

Afin d'assurer une bonne gestion de l'étang, du peuplement piscicole et de limiter les impacts lors de vidanges, il est conseillé de réaliser une vidange au moins tous les 3 ans (ce qui est imposé par la réglementation des étangs de production piscicole).

Enfin, lors d’une vidange d’étang, n’oubliez pas d’avertir le ou les propriétaires d’étangs du fond inférieur.

La récupération du poisson

La pêche à la senne dans l'étang nécessite des connaissances techniques et pratiques particulières. De plus, c'est un matériel coûteux qui nécessite un entretien rigoureux. Il est donc conseillé, dans ce cas, de faire appel à un pêcheur ou pisciculteur professionnel possédant ce matériel ou de se regrouper pour un achat en commun.

Si la pêche se fait à l'aide d'une pêcherie, il faut être vigilant au confort du poisson et s'entourer de personnes compétentes afin de trier le poisson de manière efficace.

 

Projet de Nouvelle Loi sur l'Eau

La période estivale a été marquée par l’arrêt quasi-total habituel des contacts entre le Ministère de l’Environnement, l’Union Nationale des Pêcheurs et nos représentants.

Cependant une nouvelle version de la Loi sur l’Eau aurait été rédigée mais n’a pas encore été communiquée à nos instances (Commission Plans d’Eau, Groupes de Travail Juridique et Impacts). Tout devrait repartir incessamment.

De nombreux parlementaires ont été alertés par nos soins et sensibilisés aux problèmes qui nous préoccupent. Ils ont questionné le Ministère de l’Environnement à ce sujet (voir page 10).

Les réponses obtenues, quasi identiques, reprennent les différents textes législatifs qui ont permis l’élaboration par la Cour de Cassation d’une jurisprudence permettant de définir les notions d’Eaux Closes et d’Eaux Libres.

Ces définitions paraissent satisfaire parfaitement le Ministère. Il en serait de même pour nous si des litiges ne continuaient pas a apparaître encore dans certains départements et si certains autres ne restaient en suspens du fait que les Administrations Locales (D.D.A.F.) et MISE) s’en réfèrent toujours uniquement aux avis des Agents du Conseil Supérieur de la Pêche et aux représentants des Fédérations de Pêcheurs.

Il apparaît de plus en plus important qu’un contrepoids apparaisse. Cela devrait être le rôle des Fédérations Régionales d’Aquaculture et de leurs animateurs.

Au niveau ministériel, il faudrait également que l’activité des deux Groupes de Travail se poursuivre.

Le Groupe «Juridique » pourrait faire remonter au Ministère les litiges qui existent actuellement et ceux à venir pour en faire l’analyse.

Le Groupe « Impacts » devra poursuivre ses recherches concernant les études réalisées sur les interactions existant entre les plans d’eau de toute nature et le réseau hydrographique naturel. Ce serait le meilleur moyen de relativiser l’incidence réelle sur le milieu aquatique et les poissons ainsi que les travaux effectués et les activités qui s’y exercent.

Dans tous ces domaines notre région n’est pas restée inactive et la collaboration avec le S.M.I.D.A.P. (Syndicat Mixte pour le Développement Aquacole en Pays de la Loire) devrait continuer à être fructueuse.

Après le « Guide de bonnes pratiques pour la gestion des étangs piscicoles », dont la partie réglementaire vient d’être modifiée, et l’étude de synthèse bibliographique sur les « Impacts des étangs à gestion piscicole sur l’environnement », une étude sur l’ « Importance socio-économique de la pêche de loisir » et par conséquent de toute la filière aquacole est en cours.

Toutes les communes des Pays de la Loire ont été contactées et le grand nombre et l’intérêt des réponses qui continuent de revenir montrent que ce type d’activité a été, jusqu’à présent, quasiment ignoré et très sous- estimé. Son poids réel devrait permettre de faire progresser les thèses que nous défendons.

Les différentes filières aquacoles sont interdépendantes. Les unes sont productrices de poisson et les autres sont consommatrices de poisson de repeuplement y compris les Fédérations de Pêche.

Leur spécificité tient au fait que le poisson qui s’y développe ne peut exister que grâce aux aménagements et aux travaux d’entretien réalisés par leurs exploitants qui doivent en avoir la propriété pleine et entière.

Louis Perrin, Membre du groupe juridique du Ministère de l’Environnement.



Assemblée Générale du Syndicat Poitou-Vendée

Elle s’est tenue le 16 octobre 2004 à l’Auberge de la Sablière à Moncoutant en présence de 64 adhérents et de représentants des autres structures de la F.R.A.P.C. et de Présidents de Syndicats voisins.

Messieurs Marquis, Mouchard et Sarrazin ont été reconduits à l’unanimité comme membres du Conseil d’Administration.

Les différents points de l’ordre du jour ont été examinés. Le problème le plus important concerne le projet de la Nouvelle Loi sur l’Eau où de nombreuses incertitudes demeurent, malgré l’action vigoureuse de nos instances nationales qui suivent de près l’évolution de ce dossier.

Le problème récurrent de la prolifération des cormorans et des hérons a été évoqué.

Enfin Madame Agathe Moigne et Monsieur Pascal Trintignac du S.M.I.D.A.P. nous ont présenté les études qu’ils mènent actuellement et qui nous sont déjà d’un grand secours dans nos rapports avec les différentes administrations.

Un compte-rendu complet sera adressé aux adhérents. Il peut également être fourni à quiconque souhaite en prendre connaissance par simple demande à la F.R.A.P.C.

 

Question au Gouvernement

Question N° : 42867

 de  M. Chassaigne André ( Député-e-s Communistes et Républicains - Puy-de-Dôme )

QE

Ministère interrogé :

écologie

Ministère attributaire :

écologie

 

Question publiée au JO le : 29/06/2004  page : 4846

 

Réponse publiée au JO le : 14/09/2004  page : 7155

Rubrique :

chasse et pêche

Tête d'analyse :

pêche

Analyse :

réglementation. cours d'eau. définition juridique

Texte de la QUESTION :

M. André Chassaigne * attire l'attention de M. le ministre de l'écologie et du développement durable sur les critères caractérisant les étangs. Jusqu'à la loi n° 84-512 du 29 juin 1984 relative à la pêche en eau douce et à la gestion des ressources piscicoles, les étangs étaient caractérisés, en fonction de la communication entre le poisson utilisé et l'amont ou l'aval de l'étang. Or, depuis cette loi, les interprétations varient autour du terme de « communication » et c'est tantôt celle du poisson qui est prise en compte, tantôt celle de l'eau (eaux libres ou eaux closes). Pourtant cette caractérisation a des conséquences importantes sur les droits du propriétaire de l'étang, notamment sur l'exploitation du cheptel, et sur ses obligations vis-à-vis des organisations de la pêche. En conséquence, il lui demande de bien vouloir préciser la position actuelle de son ministère sur l'application de l'article L. 431-3 du code de l'environnement.

Texte de la REPONSE :

Le ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, des questions relatives à la caractérisation des étangs comme eaux libres ou comme eaux closes et au champ d'application des dispositions du code de l'environnement sur la pêche en eau douce. L'article L. 431-3 du code de l'environnement prévoit que les dispositions de la pêche en eau douce s'appliquent à tous les cours d'eau, les canaux ou les ruisseaux, c'est-à-dire les eaux dans lesquelles le poisson est sauvage. Ce poisson est alors considéré comme inapproprié. Mais il représente un réel intérêt, notamment en termes de biodiversité, ce qui justifie sa protection par le code de l'environnement. Les plans d'eau ne sont pas concernés en principe par les dispositions relatives à la pêche en eau douce, car le poisson appartient au propriétaire du terrain. Toutefois, lorsqu'il existe une communication entre un cours d'eau et un plan d'eau, ce dernier est soumis aux dispositions du code de l'environnement relatives à la pêche aux termes de l'article L. 431-3. Les critères de qualification d'un plan d'eau en eaux libres ou en eaux closes ont évolué à plusieurs occasions. La loi n° 84-512 du 29 juin 1984, relative à la pêche en eau douce et à la gestion des ressources piscicoles, dite « loi pêche », a retenu comme seul critère d'appréciation la communication de l'eau. Avant cette loi, le critère de la communication de l'eau était fréquemment complété par celui de la communication des poissons. L'utilisation du seul critère de la communication de l'eau a étendu le champ d'application des dispositions sur la pêche en eau douce à de nouveaux étangs qui pouvaient être considérés comme des eaux closes. La loi n° 91-5 du 3 janvier 1991, modifiant diverses dispositions intéressant l'agriculture et la forêt, a limité le champ d'application de ces dispositions en excluant les communications discontinues de l'eau entre un plan d'eau et un cours d'eau. La loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l'eau a également restreint le champ d'application des dispositions sur la pêche en créant la notion de piscicultures à des fins de valorisation touristique qui ne sont pas soumises aux règles de la pêche. La Cour de cassation s'est fondée sur cette évolution législative pour définir des critères de qualification des eaux libres et des eaux closes. Aux termes de cette jurisprudence, les plans d'eau en eaux libres sont ceux qui communiquent de manière permanente, naturelle et directe avec un cours d'eau, un ruisseau ou un canal. A contrario, les plans d'eau dont la communication avec un cours d'eau ne présente pas de telles caractéristiques sont des eaux closes. La Cour peut relever, de surcroît, qu'il n'existe pas de libre circulation du poisson entre un plan d'eau en eaux closes et un cours d'eau. Les évolutions législatives et jurisprudentielles ont donc donné un nouveau contenu à la notion d'eaux closes. Les critères de distinction des plans d'eaux en eaux libres et en eaux closes ont été clarifiés et semblent dorénavant de nature à limiter sensiblement les ambiguïtés ainsi que les erreurs de caractérisation. Il sera possible de procéder à un nouvel examen, dans le cadre du projet de loi sur l'eau, de la question des eaux libres et des eaux closes si une nouvelle définition pouvait représenter un progrès sensible par rapport à celle mentionnée à l'article L. 431-3 du code de l'environnement.



Fiche technique

LA TRUITE ARC-EN-CIEL

ORIGINE

Zone de Texte:  

La Truite arc-en-ciel (Onchorynchus mykiss) provient du versant pacifique des U.S.A.

TAILLE

Elle peut atteindre 70 cm, pour un poids de 7 kg environ.

DESCRIPTION

Silhouette rappelant notre Truite indigène dont elle se distingue par une bouche moins largement fendue, une tête relativement plus petite et un nombre d’écailles plus élevé.

COLORATION

C’est principalement par les caractères de sa livrée que la Truite arc-en-ciel se distingue de notre Truite indigène. Elle présente le long des flancs une bande colorée pourpre à reflets irisés. Le dos, les flancs, la tête, les nageoires dorsale et caudale sont parsemés de petites mouchetures noires.

BIOLOGIE

Besoins de même nature que notre Truite indigène avec cependant des exigences moindres en ce qui concerne la température et l’oxygénation de l’eau.

Elle semble moins sédentaire que notre Truite, certaines souches, tout au moins, manifestant une tendance à la dévalaison.

Dans la nature, dans les eaux françaises, sa reproduction naturelle est très inégale ; elle se reproduit, par contre, d’une manière régulière dans certains lacs pyrénéens où elle a été introduite.

PISCICULTURE

Par sa rusticité elle se prête admirablement aux conditions artificielles de l’élevage, pour peu que l’eau soit pure et fraîche et, en toute saison, suffisamment oxygénée (9 milligrammes environ d’oxygène dissous par litre d’eau). De telles conditions peuvent être réalisées dans des eaux renouvelées dont la température ne doit pas dépasser en été 20 degrés centigrades (les truites arc-en-ciel peuvent supporter jusqu’à 24° pendant un laps de temps assez court). Les températures optima pour une bonne croissance oscillent entre 15 et 17 degrés.

L’époque de ponte commence en décembre et peut se poursuivre jusqu’en mars.

Les reproducteurs sont matures parfois dès la deuxième année, mais les meilleurs résultats sont obtenus avec des géniteurs âgés de 3 à 4 ans pour les mâles et de 3 à 6 ans pour les femelles.

La fécondation artificielle est réalisée par la méthode sèche. La durée d’incubation est fonction de la température, elle s’exprime en degrés jours, par un chiffre qui est sensiblement une constante. Il est, pour la Truite arc-en-ciel, de 290 à 330. Ce chiffre permet de prévoir dans une pisciculture, le temps d’incubation si l’on connaît la température de l’eau d’alimentation. Si cette température est, par exemple de 10 °, on aura 290-330 divisé par 10, soit un temps d’incubation de 29 à 33 jours.

Le diamètre des oeufs est de 3.5 à 5 mm, il varie avec la taille et non avec l’âge de la femelle. Une femelle de 1 kg peut donner 1500 à 2000 oeufs.

Les alevins à l’éclosion mesurent environ 15 mm et la résorption de la vésicule demande environ 20 jours. L’alevin doit être nourri avant la fin de résorption de sa vésicule.

COMPORTEMENT

Le comportement de Truite arc-en-ciel est sensiblement analogue à celui de notre Truite indigène, à cette différence près qu’elle est d’un naturel moins méfiant. Des observations faites aux U.S.A. ont mis en évidence une certaine concurrence entre l’Arc-en-ciel et la Fario, la seconde espèce ayant tendance à éliminer la première. L’hypothèse émise est que la reproduction des Fario se produisant avant celle de l’Arc-en-ciel, il y aurait destruction des alevins de l’Arc-en-ciel par les adultes de Fario.

Prochain numéro : la tanche.


Quelques recettes

Zone de Texte:

  • 4 belles tranches de truite fumée
  • 400 g de riz pour risotto
  • 3 oignons
  • du jus de citron
  • 1,5 litre de court bouillon
  • 1 verre à moutarde de vin blanc
  • 2 cuillères à soupe de ciboulette
  • 50 g de beurre
  • 50 g de parmesan, sel, poivre.
  • Risotto de Truite Fumée
    (Pour 4 personnes)

    Cuisson : 15 à 20 mn - Préparation : 20 mn

    Rincer le riz et égoutter le. Couper la truite fumée en petites lanières.

    Mettre à fondre la moitié du beurre dans une sauteuse. Faire revenir les oignons coupés finement. Verser le riz, mélanger et ajouter du vin blanc.

    A la reprise de l’ébullition, ajouter un peu de court bouillon et remuer. Attendre que le liquide soit absorbé. Continuer à ajouter le court bouillon par petite quantité au fur et à mesure qu’il est absorbé.

    Terminer en versant le jus de citron, le reste du beurre et la ciboulette ciselée. Saler, poivrer et mélanger.

    Verser le risotto dans des assiettes creuses ou des tasses et recouvrir de truite fumée et de copeaux de parmesan.


  • 4 filets de truites avec peau de 150g
  • 10 cl de vin blanc
  • 1 échalote ciselée
  • 3 bouquets de persil
  • 10 cl de crème fraîche
  • 100 g de beurre
  • sel et poivre.
  • Filet de Truite au Persil

    (Pour 4 personnes)

    Faire blanchir le persil à l’eau bouillante salée pendant 2 minutes, passez le sous l’eau froide, laissez le égoutter puis mixer le afin d’obtenir une purée très fine.

    Dans une sauteuse, faire réduire le vin blanc avec l’échalote hachée jusqu’à quasi complète évaporation du liquide.

    Incorporer ensuite la crème, laisser bouillir 2 minutes, ajouter le beurre en parcelles et fouetter afin d’obtenir une sauce bien homogène. Saler, poivrer.

    Dans une poêle, faire cuire les filets, 1 minute du côté peau et 20 secondes du côté chair. Saler et poivrer. Au moment de servir, incorporer le persil à la sauce, répartir celle-ci dans les assiettes et dresser les filets de truites.

    Bon appétit !


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