Fédération Régionale
de l’Aquaculture du
P
OITOU-CHARENTES
Zone de Texte:

Numéro 2 - Janvier 2004

EDITORIAL

Il y a un an, après maintes réflexions sur le devenir de la filière aquacole, les différentes composantes aquacoles de la région Poitou-Charentes dont les salmoniculteurs, les éleveurs d’esturgeons, les aquaculteurs en étangs, les syndicats de gestionnaires d’étangs de pêche et de loisirs et le groupement de défense sanitaire ont souhaité unir leurs atouts respectifs sous forme d’une association.

Avec l’appui de la Chambre Régionale d’Agriculture, un projet commun est étudié, projet qui deviendra le fil conducteur de la Fédération Régionale Aquacole du Poitou-Charentes créée en décembre 2002.

Avec le soutien financier de l’Etat, du Conseil Régional et des membres fondateurs, la première démarche fut de recruter un animateur. Ainsi, Monsieur Stéphane BURON, originaire du Maine et Loire, de formation aquacole a pris ses fonctions le 15 mai 2003 dans les locaux de la Fédération Régionale des Coopératives Agricoles à Poitiers.

Si 2003, fut pour notre animateur, une année de transition, à la découverte des différents sites piscicoles et à l’écoute des attentes des adhérents, et une année de contribution à la reconnaissance de la FRAPC comme interlocuteur privilégié des instances régionales, 2004 devra être une année d’actions, de mise en place de démarches collectives selon le souhait du Conseil d’Administration.

 

Parmi les actions envisagées, nous retiendrons en priorité l’intérêt collectif. L’amélioration globale de la qualité de la filière aquacole semble aujourd’hui inévitable et permettra de valoriser la filière. La mise en place d’une charte qualité, d’un référencement qualité des eaux sont ainsi à l’étude. Favoriser la contractualisation entre négociants et gestionnaires d’étangs en Poitou-charentes est primordiale pour le développement de la production et c’est là qu’il y a un effort à faire.

L’animation en surface de ventes et sur des marchés fermiers sera l’occasion de promouvoir nos produits transformés.

2004 sera aussi l’année de la communication. Des réunions thématiques et le bulletin « Tout-Ouïe » seront des moyens de communiquer entre la Fédération et ses adhérents et principalement sur des dossiers techniques, sanitaires, juridiques…

Notre Fédération Aquacole sera présente au Salon de l’Agriculture du 28 février au 7 mars. Le millésime 2004 de cette grande manifestation annuelle aura pour invité d’honneur le POITOU-CHARENTES. A cette occasion la FRAPC aura le plaisir de vous accueillir sur le stand, lors de votre visite au salon.

Dans cette attente la FRAPC vous offre ses :

MEILLEURS VOEUX 2004

Le Président,

J. GABORIT



Groupes de travail du M.E.D.D.


Grâce à la restructuration de la Filière Aquacole française et la création de la commission Plan d’Eau, deux groupes de travail ont été créés par le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable (M.E.D.D) pour un projet d’une nouvelle loi sur l’eau.

Le projet de loi est un bon moyen pour dépoussiérer la loi Pêche de 1984 et d’y apporter un coup de balai aux incohérences qui s’y trouvent.

Le groupe juridique

Le groupe juridique a commencé à recenser toutes les jurisprudences concernant la loi Pêche. Il devrait dans un deuxième temps s’attacher à définir de façon plus claire et plus réaliste les notions de Cours d’Eau, d’Eau Close, d’Eau Libre, de vie piscicole, et surtout de propriété des poissons.

Cette définition pose 3 problèmes spécifiques, distincts des impacts éventuels, à savoir :

  • la nécessité de protéger le poisson sauvage (en Eau Libre) et non le poisson privé,
  • l’obligation ou non d’adhérer à une AAPPMA et d’acquitter la taxe piscicole,
  • le problème de la propriété du poisson. Le poisson sauvage n’appartient à personne tandis que le poisson dans un plan d’eau appartient à son propriétaire.

S’agissant de la suite de la procédure, le Ministère doit élaborer un document, qui reprendra les travaux et propositions du groupe, sur lequel les représentants seront invités à donner leur avis.

Le M.E.D.D est aujourd’hui moins pressé qu’il ne l’était auparavant, puisque le projet de loi sur l’eau doit être remis au mois de juin 2004.

Composition du groupe : les Présidents de fédérations de pêche (3 représentants), les propriétaires d’étangs et pisciculteurs (3), l’administration : direction de l’eau, DIREN, DDAF et le Conseil Supérieur de la Pêche (CSP).

Le groupe impact

Le groupe d’Etude des Impacts des Etangs s’attache de son côté à recenser les travaux scientifiques portant sur les effets réels (positifs, neutres ou négatifs) des étangs sur le milieu aquatique naturel, dans le but d’élaborer une typologie en proposant un classement des étangs en fonction du mode de gestion et de la surface.

Dans un deuxième temps, il proposera des méthodes de gestion susceptibles d’améliorer les effets positifs et de minorer les impacts négatifs. Par exemple, il sera utilisé l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) pour évaluer l’impact des vidanges. D’autres travaux du même ordre devraient voir le jour permettant d’aboutir à une meilleure appréhension des problèmes actuels et de leur trouver des solutions satisfaisantes.

Composition du groupe : les Présidents de fédérations de pêche (3 représentants), les propriétaires d’étangs et pisciculteurs (3), l’administration : direction de l’eau, DIREN, DDAF, le CSP, 2 scientifiques indépendants.

La possibilité d’une réunion de « restitution » pour clore les travaux des 2 groupes et/ou une réunion présentant ces travaux aux membres de la profession et des Fédérations est en suspens.

A SUIVRE...



S.A.G.E. de la Sèvre Nantaise

Le S.A.G.E (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) de la Sèvre Nantaise a été adopté le mercredi 12 novembre 2003. Il sera soumis à l’administration ainsi qu’au préfet coordonnateur de bassin. Ensuite, il sera mis à disposition au public dans les communes pendant 2 mois.

Voici l’énoncé de ses principaux objectifs :

  • reconquérir la qualité de l’eau (ressources Alimentation en eau potable),
  • maintenir, préserver, développer la diversité de la ressource en eau,
  • sensibiliser, informer, former et responsabiliser les usagers,
  • maintenir, préserver, développer la diversité des milieux aquatiques,
  • prévenir et gérer les risques d’inondation,
  • favoriser la concertation autour des sites touristiques.

Dans le prochain numéro, une carte de situation ainsi que les actions du S.A.G.E seront présentées.

 



La Jussie (Ludwigia sp.) : belle, mais dangereuse


La reconnaître :

  • Plante amphibie : elle peut se développer aussi bien au-dessus de l’eau que sous la surface,
  • Grosses fleurs jaunes (2 à 3 cm de diamètre),
  • Feuilles alternes,
  • Floraison août septembre.

Caractéristiques :

  • Croissance rapide (plusieurs mètres en une saison),
  • Multiplication végétative très active et dissémination
    par l’eau (bouture),
  • Survie à plusieurs semaines de sécheresse,

Le milieu colonisé peut-être littéralement étouffé.


Méthodes de lutte :

  • L’arrachage manuel de préférence au printemps en prenant toutes les précautions possibles pour limiter la dissémination des boutures. Lors de l’arrachage, il faut le faire correctement sans oublier les rhizomes.
  • Les travaux mécaniques au moyen d’engins de chantier.
  • Les méthodes combinant arrachage et traitement herbicide.

On obtient de bons résultats avec le Round up Biovert Aqua à condition que les plantes soient émergées aux 2/3, de traiter par temps sec (pas de pluie, pas de rosée sur les feuilles).

Information à la Coopérative Française de l’Aquaculture - 57 rue Letort - 75018 PARIS

Tél : 01 53 09 97 40.

Le problème, c’est que ces jolies plantes sont en vente libre dans les jardineries.

AQUARIOPHILE, lors du nettoyage de votre aquarium, ne jetez rien à l’évier.



Visite d’un ingénieur

Zone de Texte:  La cellule aquacole de l’ITAVI (Institut Technique de l’Aviculture) s’inscrit comme une interface entre les professionnels et la recherche, mais également comme un lien fédérateur entre les régions françaises. Les actions se doivent d’être adaptées aux besoins des professionnels. Tous les élevages piscicoles en eau douce seront abordés (salmoniculture, étangs). Le domaine traité prioritairement sera l’environnement et plus particulièrement les impacts de ces élevages sur l’environnement. Sur d’autres thématiques (Sanitaire, Bien être, Génétique, Qualité des produits), la cellule aquacole se place dans un rôle de suivi des actions pour diffuser l’information.

Les 4 et 5 novembre 2003, la FRAPC a reçu la visite d’Aurélien Tocqueville en charge des dossiers piscicoles à l’ITAVI, dont voici son commentaire :

« Ces 2 jours furent pour moi l’occasion de découvrir quelques entreprises piscicoles de la région avec leurs spécificités. Cette diversité impressionnante de sites rend les contacts d’autant plus riches et passionnants. Chacun, malgré les difficultés parfois importantes (marchés, environnement, cormorans), garde une vision juste de la situation et les idées sont nombreuses pour continuer à avancer.

Merci à Stéphane et à toutes les personnes rencontrées pour leur très agréable accueil.

Bon courage à tous pour la suite. »



Communiqué de l'A.A.A.C.

Astacus leptodactylus : des raisons d’espérer ?

Après avoir introduit depuis plus de 10 ans des écrevisses à pattes grêles en étangs en Charente, il faut se rendre à l’évidence que cette espèce ne répond pas aux espoirs que l’on y avait placé.

Avec des rendements trop aléatoires puisque variant de
0 à 500 kg/ha, les propriétaires d’étangs se sont peu à peu découragés et ont pour la plupart préféré produire des poissons de repeuplement (gardons, goujons, tanches) dont les résultats sont beaucoup plus fiables économiquement, seuls quelques passionnés poursuivent obstinément leurs tentatives de séduction de la belle décapode

Sans toutefois perdre entièrement l’espoir que cette écrevisse pouvait encore faire le bonheur et les délices des aquaculteurs en étangs, Frédéric PALET, alors technicien de l’Association, et bien avant qu’il pense émigrer en Nouvelle-Calédonie, avait introduit il y a 6 ans, des Astacus leptodactylus d’origine iranienne via l’importateur « France-écrevisses », dans 10 étangs variant de 0.60 à 1 ha.

A la surprise générale, ces animaux se sont parfaitement comportés en association avec gardons, goujons et tanches et les rendements sont réguliers car variant dans la fourchette de 100 à 170 kg//ha, en production extensive.

Leur croissance est remarquable puisque :

  • 1 été 7 à 10 cm pour environ 30g/pièce,
  • 2 étés 12 à 15 cm pour environ 100g/pièce,
  • 3 étés 15 à 20 cm pour environ 150g/pièce pour les femelles et 200g/pièce pour les mâles.

La morphologie de ces animaux diffère des écrevisses à pattes grêles classiques par des pinces plus fortes mais plus courtes et le céphalothorax est recouvert d’aspérités piquantes relativement proéminentes.

C’est un superbe crustacé qui redonne envie de fonder quelques espoirs sur la relance de la production de cette espèce en étangs.

Y. CASSAN.



BREVES

Nouvelle revue aquacole

Depuis l’arrêt d’Aquarevue, aucun magazine aquacole n’avait pris le relais pour assurer la diffusion d’informations, traiter des sujets d’actualité

En début d’année, un groupe d’associés va éditer le premier numéro d’Aquafilia.

Cette nouvelle revue vous sera entièrement ouverte pour faire passer des annonces, exposer les résultats de vos travaux

Voici les coordonnées de la personne responsable de la publication :

Monsieur Cédric AUDOR
342 Avenue Cornstadt
40000 Mont de Marsan
Tél : 05 58 75 50 92
aquafilia@wanadoo.fr



Petites annonces

Dans les prochains bulletins « Tout-Ouïe », il serait intéressant  de   faire   apparaître  une  rubrique  « Petites annonces », alors n’hésitez pas à envoyer vos annonces (vente de matériel, location d’étang, recherche de poissons…).

Fédération Régionale de l’Aquaculture du POITOU-CHARENTES, 99 Avenue de la Libération 86035 POITIERS CEDEX

Tél. : 05.49.37.19.84 - Fax : 05.49.37.86.61 - s.buron@frca-pc.fr



Fiche technique


LA CARPE ROYALE

ORIGINE

La carpe (Cyprinus carpio) est originaire d’Europe orientale. Elle aurait été importée en Europe occidentale par les Romains. Elle était déjà commune en France au Moyen-Äge où elle était élevée dans les monastères.

DESCRIPTION

La carpe sauvage est un poisson dont le corps est recouvert d’écailles, couleur brunâtre sur le dos avec des effets dorés sur les flancs. Elle possède 4 barbillons (ce qui la différencie du carcassin qui n’en compte que deux). Il existe de nombreuses races de carpes obtenues par sélection dans les élevages et se distinguant par les formes du corps, le nombre et la disposition des écailles, ou des performances plus ou moins rapides de croissance. La carpe royale se distingue par la forme haute du corps, une absence presque totale d’écailles et des performances de croissance qui en font le type de carpe le plus recherché aujourd’hui.

BIOLOGIE ET ALIMENTATION

Les carpes aiment les eaux calmes et chaudes, ainsi que les eaux stagnantes des étangs. Elles sont peu exigeantes quant à la teneur en oxygène. Leur régime alimentaire est très varié, zooplanctonophage dans leur jeune âge, elles passent peu à peu à une alimentation benthique.

REPRODUCTION ET CROISSANCE

La maturité sexuelle est atteinte à 2-3 ans pour les mâles et 3-4 ans pour les femelles. La fraye se produit généralement lorsque la température de l’eau se trouve à 18-20° C, c’est-à-dire de la mi-avril à juin suivant les régions.

La croissance dépend essentiellement de la race introduite et des conditions d’élevage. Généralement les sujets d’élevage de carpe royale atteignent de 20 à 100 g la première année, de 200 à 800 g la 2ème année.

MISE EN CHARGE

En ce qui concerne l’empoissonnement en vésicules résorbées, il faut envisager une quantité minimale de 1 000 000 par hectare. Pour les carpes de 1 g environ ou 4 semaines, la quantité optima est de : 15 000. Pour des carpes de 1 été, l’optimum se situe à environ 1 000 par hectare et 300 têtes pour des carpes de 3 étés.

PÈCHE ET GASTRONOMIE

La pêche à la carpe demande beaucoup de patience et de ténacité, elle n’est pas considérée comme sportive, sauf peut-être lorsqu’elle a mordu. C’est une pêche de spécialistes et les esches sont nombreuses : pommes de terre, maïs, fèves

La carpe est un plat traditionnel de très nombreuses régions et qui, injustement abandonné, mérite d’être redécouvert. Une nouvelle gastronomie de la carpe est en train de revivre.

Prochain numéro : le sandre


Zone de Texte:

Mousse de carpe royale et sa sauce au vin rouge

Filets de carpe royale à la diable


Acceuil N°1 - 10/03 N°2 - 01/04 N°3 - 04/04 N°4 - 07/04 N°5 - 10/04

FRAPC 99 Avenue de la Libération 86035 POITIERS CEDEX
Tél: 05 49 37 19 84 - Fax: 05 49 37 86 61- s.buron@frca-pc.fr