Fédération Régionale
de l’Aquaculture du
P
OITOU-CHARENTES
Zone de Texte:

Numéro 3 - Avril 2004

EDITORIAL

L’évènement qui a marqué ce début d’année reste la participation de la FRAPC au Salon International de l’Agriculture 2004 où la Région Poitou-Charentes était l’invitée d’honneur.

Notre stand, situé dans le hall des Chambres d’Agriculture, aux cotés de nos collègues Héliciculteurs, Apiculteurs, Producteurs de sel marin et proches du pôle végétal, a permis de faire découvrir une Agriculture Régionale diversifiée.

La présence quotidienne de notre animateur, Stéphane BURON, et le relais de quelques membres de la FRAPC durant le Salon, nous a permis de mieux faire connaître l’Aquaculture en Poitou-Charentes.

L’attrait incontestable des poissons vivants (esturgeons, carpes, silures) et le positionnement intéressant du stand ont connu un succès auprès des visiteurs (Elus, ruraux, urbains) venant de notre région, mais également de toute la France ; ces visiteurs souvent surpris lorsqu’ils apprenaient que des esturgeons étaient élevés en Charente-Maritime, que du caviar y était fabriqué, et que la chair des poissons d’eau douce pouvait être transformée en poisson entier, filet frais, filets fumés.

Notre stand Aquacole a connu un joli succès pendant toute la durée du Salon. Ceci doit encourager la Fédération à développer ses activités.

Dans ce bulletin d’information trimestriel qui doit être un relais d’actualité avec les adhérents, une attention particulière sera donnée à la vie planctonique de nos étangs. Nous évoquerons également le projet de la Nouvelle Loi sur l’Eau que chacun devra suivre car notre avenir piscicole en dépend.


Le Président de la FRAPC, accueillant
le Premier Ministre, sur le stand et lui
présentant les produits aquacoles issus
du Poitou-Charentes.

Zone de Texte:

Le Président,

J. GABORIT


 

S.A.G.E. de la Sèvre-Nantaise

Présentation :

  •     2500 Km2,
  •     15 communes,
  •     4 départements (Deux-Sèvres, Vendée, Maine et Loire, Loire-Atlantique),
  •     2 régions (Poitou-Charentes, Pays de la Loire),
  •     290 000 habitants

ACTIONS

→ La qualité des eaux

  • Assainissement : amélioration de la collecte et du traitement.
  • Désherbage : sensibilisation et formation, mise en place de plans de désherbage communaux.
  • Pour les usagers :

-          Agriculteurs : mise aux normes des bâtiments, amélioration de la fertilisation, aménagement de l’espace…

-          Particuliers : information et sensibilisation sur assainissement autonome, gestion des déchets, désherbage…

-          Industries : traitement autonome des effluents industriels…

→ La qualité des milieux

  • Entretien des cours d’eau.
  • Gestion des espaces publics.
  • Mise en place de plans de gestion piscicole

→ La gestion quantitative

  • A l’étiage : maintien de l’irrigation par des ressources alternatives (retenues collinaires).
  • Ressources : identification de ressources com-plémentaires pour l’alimentation en eau potable.
  • Inondation : plan de secours, communications sur le rôle et gestion des barrages.

→ Concertation autour des sites touristiques

  • Développement des actions de valorisation et d’animation du territoire (site de pêche,…).
  • Communication auprès des populations locales pour les sensibiliser à leur environnement.

Parmi les objectifs arrêtés par la Commission Locale de l’Eau (CLE), la préservation du milieu aquatique est retenue prioritaire. Des préconisations et des recommandations peuvent être très contraignantes pour l’activité aquacole. Il est donc souhaitable et indispensable que nos représentants soient présents, attentifs et acteurs dans la préparation et la réflexion d’un S.A.G.E (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux).

Pour tout renseignement :
Institut Interdépartemental du Bassin
de la Sèvre Nantaise

185 Boulevard Aristide Briand
85036 La Roche sur Yon
Tél : 02.51.07.02.13


La leptospirose

C’est une anthropozoonose (maladie animale transmissible à l’homme), maladie infectieuse, à déclaration obligatoire provoquée par une bactérie.

CONTAMINATION

·         Réservoir de bactéries : les rongeurs qui rejettent les bactéries dans le milieux extérieur par les urines.

·         La contamination se fait le plus souvent par contact cutané ou muqueux avec la bactérie sur une plaie ou au contact d’une peau « macérée » par une immersion longue dans de l’eau infectée.

SYMPTOMES

·         Incubation de 4 à 14 jours.

·         Prédominance à la période estivo-automnale.

·         Formes typiques :

-       ictères infectieux fébriles sévères avec douleurs musculaires et articulaires.

-       syndrome méningé et insuffisance rénale fonctionnelle (oligo anurie) plus, dans 20 % des cas, un syndrome hémorragique (nez , peau).

EVOLUTION

·         Convalescence longue sans séquelles.

·         Mortalité : 3 à 5 %

·         Complication oculaire tardive (1 à 5 mois) guérissant généralement sans séquelles.

PREVENTION

1.       Prévention individuelle :           l’hygiène

·       lavage systématique des mains

·       port de gants, bottes ou cuissardes

·       douches régulières

2.       Prévention médicale :           vaccination

·       efficace sur un seul type = leptospiro icterohémorragiae (leptospirose la plus grave).

·       2 injections à 15 jours d’intervalle.

·       1 rappel au bout de 6 mois.

·       1 rappel au bout de 2 ans.

Pour tous renseignements, adressez-vous à votre médecin.



La fumure organique

INTERVENTION SUR LE ZOOPLANCTON

Il s’avère très intéressant, pour ceux qui le peuvent, d’apporter directement de la nourriture au zooplancton. Il s’agit de matières organiques, style fumier, lisier, etc… qui fournissent des microorganismes (bactéries) consommés par le zooplancton.

Le fumier bien décomposé, déposé en tas dans les eaux bordelières, est un bon fertilisant. On évite de le répartir pendant la période chaude car il flotte, s’accumule sous l’effet du vent et provoque localement des putréfactions. Les apports se font surtout au printemps (température
15° C), de manière à ce que le premier zooplancton trouve sa pleine nourriture, et le poisson par voie de conséquence.

En général, on apporte, en eau peu profonde :

  • 1 à 5 tonnes/ha de fumier,
  • 350 kg/ha de fientes déshydratées,
  • 10 à 15 m3/ha de lisier.

Attention : une fumure organique d’été (température supérieur à 20° C) doit s’accompagner d’une surveil-lance du taux d’oxygène.

Si les teneurs en oxygène à l’aube descendent en-dessous de 3 à 4 mg/l et que la transparence (Secchi) devient inférieure à 30-35 cm, il y a lieu de fractionner les épandages et de surveiller quotidiennement l’évolution des principaux paramètres de l’eau
(O2, NH4+). Le risque, en effet, est de provoquer une hyperproduction phytoplanctonique en surface puis une anoxie brutale du fond, suivie d’un dégagement massif d’ammoniac (NH3).

En effet, en ce début de printemps, le réchauffement de l’eau permet de réactiver la vie planctonique et c’est l’occasion de réaliser des amendements. Ceci induit parfois une modification de la qualité de l’eau d’où l’importance d’effectuer des analyses d’eau.



Groupes de travail du M.E.D.D.

REACTIONS DES GROUPES DE TRAVAIL SUR LE PROJET DE LA NOUVELLE LOI SUR L’EAU

Comme il avait été précisé lors du dernier « Tout-Ouïe », 2 groupes de travail ont été créés par le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable (M.E.D.D) pour un projet d’une nouvelle Loi sur l’Eau. Voici du nouveau

Le groupe juridique :

Deux réunions ont permis d’analyser les différentes jurisprudences existantes et de constater que la Cour de Cassation a, à plusieurs reprises, reconnu que pour être une Eau Libre, un étang devait être relié de manière permanente, naturelle et directe dans des conditions permettant la vie et la libre circulation du poisson, au réseau hydraulique.

Cette définition nous convient parfaitement. Dans la région, la très grande majorité des étangs sont donc des Eaux Closes. Les poissons qui s’y trouvent ont été introduits par le gestionnaire. Ils s’y développent et s’y reproduisent grâce aux aménagements et aux travaux d’entretien que le gestionnaire a effectué. Ils constituent son cheptel. Il doit pouvoir en disposer à sa guise. En l’absence d’étangs, il n’y aurait ni eau, ni poisson.

C’est la position qu’il nous faut faire connaître et défendre auprès de nos parlementaires lorsque le projet de la Nouvelle Loi sur l’Eau leur sera présenté.

Le Conseil Supérieur de la Pêche (CSP) et l’Union des Pêcheurs ont des positions totalement opposées.

Tous les étangs seraient construits par barrage d’un cours d’eau (même s’il ne coule que pendant une partie de l’année).

Ils sont donc des Eaux Libres et le poisson, par conséquent, n’appartient à personne. Pour le pêcher à la ligne, il faut adhérer à une Fédération de pêche par le biais d’une AAPPMA. La Fédération doit elle-même adhérer à l’Union Nationale des Pêcheurs.

Tous les étangs seraient concernés et plus particulièrement les étangs communaux gérés par des bénévoles dont toutes les ressources servent à l’entretien des lieux et à l’achat de poissons de repeuplement.

Le groupe impact :

De nombreux documents ont été publiés par le CSP et par certains services de l’Etat qui accusent les étangs d’être responsables de nombreuses atteintes au milieu aquatique et à son peuplement. Nos représentants ont recensé et présenté de nombreuses études de scientifiques dont les avis sont beaucoup plus nuancés.

Ils sont en train de démontrer que les impacts des étangs sont rarement complètement négatifs, qu’ils sont souvent neutres et qu’ils peuvent être positifs, en particulier s’ils sont gérés sur le plan piscicole.

La mise en place de protocoles expérimentaux pour préciser l’importance des différents impacts des étangs et plusieurs études vont être menées dans les régions. Elles seront répertoriées et centralisées par l’Ingénieur de l’ITAVI.

Un projet de synthèse des deux groupes ministériels aurait pour but de présenter à nos élus (Conseillers Généraux, Députés, Sénateur, Ministres) toutes les contraintes que subit la filière aquacole et les solutions à y apporter dans le cadre de la Nouvelle Loi sur l’Eau.

C’est en effet au moment de la discussion puis du vote de cette Loi au Parlement que nous saurons exactement quel sera notre sort.

                                               L. PERRIN.



Le centre de formation GEONAT vous propose un stage de formation pour le certificat de « capacité pour le transport de poissons vivants ». Deux semaines sont prévues en avril :

-          du 13 au 15 avril 2004

-          du 19 au 21 avril 2004

Contactez la FRAPC pour tout renseignement

 

L’Assemblée Générale de l’ARPAC aura lieu le mercredi 21 avril 2004 à 14h30 à la Chambre d’Agriculture des Deux-Sèvres (aux Ruralies). Elle sera suivie d’un exposé sur la future Loi sur l’Eau.

 

Si vous êtes à la recherche d’Amours blancs ou d’Amours argentés :

Contactez le 05.45.95.37.67

 

Les personnes autorisées à la destruction d’oiseaux de l’espèce Phalacrocorax carbo sinensis (Grand Cormoran) doivent impérativement rendre leur fiche de prélèvement avant le 15 avril 2004, y compris en cas de prélèvement nul, à la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt.

Le défaut de communication du document entraînera le défaut d’autorisation ultérieure de destruction du cormoran.

Dans le prochain « Tout-Ouïe », un bilan de campagne 2003-2004 sera dressé.

 

FICHE TECHNIQUE

LE SANDRE

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ORIGINE

Le sandre (Stizostedion lucioperca) est un carnassier originaire d’Europe Centrale et Orientale.

Il a été introduit en France à partir de 1957.

DESCRIPTION

De couleur gris-verdâtre à noir, le corps est allongé et présente une tête longue et pointue. Les flancs sont plus clairs et marqués de bandes transversales foncées. En période de reproduction, le ventre des mâles est noir alors que celui des femelles est blanc. La dentition montre des canines très développées.

BIOLOGIE ET ALIMENTATION

Le sandre affectionne les eaux calmes ; on le rencontre dans les lacs et étangs ou dans les cours d’eau lents. Il préfère les eaux à fond sableux ou sablo-vaseux aux fonds vaso-argileux. Il est très exigeant quant à l’oxygénation de l’eau.

Les sandres ont une activité crépusculaire et nocturne et chassent en banc en tuant un grand nombre de proies qui seront dévorées par la suite (tout du moins celles qui seront retrouvées). L’alimentation est exclusivement composée de poissons, mais de petite taille par rapport à la sienne.

REPRODUCTION ET CROISSANCE

Le sandre se reproduit au printemps lorsque la température de l’eau atteint 15 à 16° C, donc le plus souvent en avril, mai. Les sandres fraient par couples en eau profonde sur un fond sableux ou caillouteux sur lequel le mâle prépare un nid en forme d’assiette. Les œufs, au nombre d’environ 200 000 par kg de femelle sont gardés par les deux géniteurs.

La croissance est assez rapide et dépend des disponibilités en poisson-fourrage :

  •          à 1 an, il atteint 50 gr pour 13, 15 cm,
  •          à 2 ans, il atteint 100 gr pour 25 cm.

Mais ces valeurs peuvent être largement différentes avec possibilité de nanisme en cas de réussite importante de reproduction.

MISE EN CHARGE

De par son éthologie, le sandre nécessite des plans d’eau de surface assez importante et riches en fretin.

En dessous d’une superficie de 4 Ha, préférez le brochet ou le black-bass.

Pour des sandres de 1 été : 15 à 20 têtes par hectare est un nombre raisonnable.

PÈCHE ET GASTRONOMIE

La pêche du sandre est qualifiée de sportive. Elle se pratique au vif ou au poisson mort, de préférence tard le soir ou tôt le matin. Sa chair est une des plus fines et appréciée des gastronomes. De plus, le sandre a peu d’arêtes.

Prochain numéro : l’Esturgeon


Quelques recettes

Zone de Texte:

  • 1 sandre de 1,5 kg,
  • 300 g d'échalotes,
  • 250 g de beurre,
  • 1/2 bouteille de côte du Rhône,
  • 3 grosses carottes,
  • 2 c à soupe d'huile d'olive,
  • sel, poivre du moulin..
  • Sandre à la fondue d’échalottes
    (Pour 4 personnes)

                              Faire lever les filets du sandre en gardant la peau. Retirer les arêtes à l'aide d'une pince à épiler. Couper les 2 filets en 2 portions égales; les réserver. Éplucher les échalotes les couper en rondelles extrêmement fines. Les faire confire dans 100 g de beurre sur feu doux 25 minutes; saler et poivrer. Ensuite les égoutter sur du papier absorbant en pressant bien. Éplucher les carottes les cuire à l'eau bouillante salée puis les mixer pour obtenir une purée. Dans une casserole faire bouillir le vin le flamber et le laisser réduire aux 3/4. Verser la purée dans cette sauce et incorporer 120 g de beurre; saler et poivrer. Saler et poivrer le poisson puis le fariner côté peau. Dans une sauteuse mettre le beurre et l'huile ajouter le poisson côté peau dessous; couvrir et cuire 4 minutes. Ensuite le retirer et le poser sur du papier absorbant. Dresser sur assiette un fond de sauce puis les échalotes très chaudes et les morceaux de sandre. Servir aussitôt.


  • 800 g de filets de sandre,
  • 2 échalotes.
  • Fumet de poisson :
  • 1/2 litre d'eau,
  • 1 verre de vin blanc sec,
  • les têtes et les arêtes du ou des poissons,
  • 1 oignon,
  • thym, laurier, persil,
  • sel, poivre,
  • quelques gouttes de jus de citron.
  • 1 dl 1/2 de Riesling,
  • 150 g de champignons de couche,
  • 1 dl de crème fraîche,
  • 1 gros jaune d'œuf,
  • fleurons de pâte feuilletée.
  • Filets de sandre à la crème
    (Pour 4 personnes)

    Préparez d'abord le fumet en faisant cuire tous les éléments 30 min dans l'eau et le vin. Filtrez. Parsemez le fond d'un plat allant au four d'échalotes hachées, posez les filets de poissons par-dessus, mouillez de 1 dl 1/2 de fumet et de 1 dl 1/2 de Riesling. Faites cuire à four chaud 15 à 20 min. Retirez le poisson laissez réduire la sauce. Ajoutez les champignons émincés et étuvés au beurre, liez avec la crème et le jaune d'œuf. Nappez le poisson de cette sauce et passez quelques minutes sous le gril du four, décorez de fleurons réchauffés au four.

                                                                       Bon appétit !


    Acceuil N°1 - 10/03 N°2 - 01/04 N°3 - 04/04 N°4 - 07/04 N°5 - 10/04

    FRAPC 99 Avenue de la Libération 86035 POITIERS CEDEX
    Tél: 05 49 37 19 84 - Fax: 05 49 37 86 61- s.buron@frca-pc.fr